L’Ayurveda, un outil d’accompagnement dans la santé de la femme ? Dr Nathalie Geetha BABOURAJ
Par Dr Nathalie Geetha BABOURAJ - Médecin, Yogathérapeute
Dans le numéro précédent de santé intégrative (dossier : fin de vie), nous avons abordé l’ayurveda, cette médecine indienne plus de deux fois millénaire, littéralement « Connaissance de la vie », comme approche globale intéressante pour accompagner ce passage mystérieux de la vie à la mort. mais qu’en est-il de ce passage si riche de la vie de fille à la vie de femme ? Comment l’ayurveda peut-il contribuer à embellir cette vie au féminin si particulière, cyclique, connectée aux autres cycles de la nature, à l’importance du soutien entre paires, et à pouvoir donner du sens aux évènements de la vie ?
L’Ayurveda est de plus en plus médiatisé en Occident. Des cures de massages ayurvédiques, la notion d’alimentation, et de bien-être, sont des concepts familiers à présent, dans beaucoup de milieux. En creusant un peu plus, certains sont même familiarisés avec le concept de Doshas : Je suis Pita, et toi ?. Les doshas sont une qualité fonctionnelle attribuée à la matière qui nous constitue. Une même cellule peut en effet fonctionner de trois manières différentes, selon l’Ayurveda: soit en endurance (attribution des qualités de l’eau : Kapha), soit en sprint (qualitéLs du vent : Vata), soit entre les deux, en explosion continue (qualités du feu : Pitta).
Nous avons tous ces 3 forces vitales, en quantité variable, selon une proportion qui nous est propre au moment de notre conception. Puis, avec le temps et les contraintes de la vie, cette proportion intiale (Prakriti) peut être perturbée (Vikriti) et favoriser un terrain propice à la maladie. Le principe du traitement sera de trouver les moyens pour réequilibrer la constitution de base. Cette description, certes très simplifiée, permet d’entrevoir la subtilité et la complémentarité de cette vision pluridimensionnelle du fonctionnement du corps humain. L’analyse de la matière, comme le propose la médecine classique, reste primordiale, mais la compréhension de la part fonctionnelle d’une cellule, d’un tissu, d’un organe, d’un système et d’un organisme global permet d’expliquer certaines dysfonctions que l’on nomme aisément les anomalies fonctionnelles.
Ainsi, après un bilan ayurvedique complet, il est possible de proposer à la personne des exercices physiques, respiratoires, une alimentation spécifique, voire une cure complète, pour rétablir sa constitution de base.
Pourquoi est-il intéressant d’aller chercher des pistes de santé et de bien-être chez la femme, aux couleurs de l’Ayurveda ? Comme nous l’évoquions plus haut, le corps de la femme suit un rythme cyclique, beaucoup plus marqué que celui du corps de l’homme. Les différents stades, de la puberté en passant par la ménopause et l’après-ménopause sont des périodes de vie bien distinctes en terme de physiologie, mais il reste un fil conducteur original de la femme de sa naissance à sa mort. Or, comment trouver des ressources de santé suivant aussi des cycles ? Dans la nature, bien sûr, dans la reconnexion avec d’autres femmes, et dans la quête de sens.
LE BESOIN DE RECONNEXION AVEC LA NATURE
Dans l’Ayurveda, le microcosme (notre corps) est en permanente interaction avec le macrocosme (la nature). D’ailleurs, les anciens écrits mentionnent nos vallées, nos rivières, nos montagnes en faisant allusion à nos différentes parties corporelles. La notion des cycles de la nature est primordiale, car les doshas varient en fonction des cycles, et ces variations sont à prendre en compte avant toute correction.
Sources: Santé Intégrative
- Thérapies et Médecines Complémentaires
- Gynécologie & Sexualité
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