Histoire de nœud
Nous allons présenter le cas de Lucrèce, souffrant d’un vaginisme qui a disparu après avoir utilisé, au cours d’une séance de thérapie, un nœud borroméen comme support de la séance. Nous verrons quels liens il peut y avoir entre la vision perceptive externe d’un objet, l’image mentale qu’on peut en avoir, et la « transduction » que celle-ci amène, via les émotions, dans les modifications du corps.
Lucrèce est une femme, grosse, assez élégante, âgé de 42 ans, et mère de quatre enfants : quatre filles de 14, 12, 10 et 3 ans. Elle travaille comme sage-femme dans un hôpital. Mariée depuis treize ans avec un mari qu’elle connaît depuis vingt ans, elle a eu dès le départ des relations sexuelles difficiles. Depuis la naissance de l’avant-dernière de ses filles, elle est dans un état dépressif chronique, et a pris 20 kilos. Elle dit que ce poids et cet enlaidissement « la protègent des rapports sexuels extrêmement douloureux qu’elle a avec son mari », qui ne la prend pas au sérieux quand elle dit qu’elle a mal, et l’accuse de simuler des douleurs pour éviter des rapports sexuels avec lui. Plus jeune, elle a fait un épisode anorexique, « pour emmerder sa mère ».